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18 novembre 2019

Un exemple d'entreprise du futur avec isahit et son modèle économique

18 novembre 2019

Un exemple d'entreprise du futur avec isahit et son modèle économique

Plus intelligente, plus collaborative, mieux adaptée aux clients... L'entreprise du futur promet de tirer parti des meilleures technologies pour construire le monde de demain. Et pour s'y préparer, des start-ups proposent déjà des solutions innovantes. Aperçu de l'un des grands enjeux du futur identifiés par le projet TOMORROW de Bpifrance le monde du travail.

D'ici 2022, la technologie créera 133 millions de nouveaux emplois et détruira 75 millions d'emplois existants. Ces chiffres du Forum économique mondial remettent en cause l'idée préconçue selon laquelle les robots vont remplacer les humains et nous mettre au chômage forcé. Néanmoins, il est clair que l'avenir du travail ne ressemble en rien à ce que nous connaissons aujourd'hui. Une nouvelle division du travail entre les humains, les machines et les algorithmes se construit aujourd'hui au fur et à mesure des avancées technologiques. "L'entreprise du futur, c'est la symbiose entre ces technologies et la composante humaine", prédit Alban Guyot, directeur général du Congrès des entreprises du futur. Voyons en détail ce à quoi il faut s'attendre dans les open spaces de demain.

Guillaume Lagagne

Plus intelligent

Pas de doute : l'intelligence artificielle sera au cœur de l'entreprise du futur. De la reconnaissance vocale aux agents conversationnels en passant par la domotique, l'IA se décline en une multitude d'usages concrets qui sont déjà introduits dans presque tous les secteurs et métiers. L'IA est la promesse d'améliorer sa compétitivité en optimisant ses ressources techniques et humaines. Et s'il y a bien un secteur dans lequel l'IA est accueillie à bras ouverts, c'est l'industrie. Le concept d'industrie 4.0 a été créé en 2011 àla foire de Hanovre. Il désigne l'usine du futur dans laquelle toutes les machines et tous les produits communiquent numériquement entre eux via l'Internet des objets.

Citons, pêle-mêle, les nouvelles technologies applicables dans le secteur industriel : la réalité augmentée, l'impression3D -ou fabrication additive-, la maintenance prédictive ou la maquette numérique. Cette quatrième révolution industrielle - après la mécanisation, l'industrialisation et l'automatisation - ne se résume pas à la transformation numérique des équipements industriels. Elle doit fournir des biens personnalisés à des coûts de production de masse pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.

Après l'Allemagne, la France s'est dotée en 2015 d'un programme national "industrie du futur" pour combler son retard en matière d'équipement et d'intégration des technologies numériques. Un signe de reconnaissance pour la France : début juillet, l'usine Renault-Cléon a été le premier site industriel automobile français certifié industrie 4.0. Des startups se créent pour équiper l'usine de demain. Certaines travaillent sur l'optimisation de la chaîne logistique (comme Vekia), la maintenance prédictive(Admiral Technologies), la sécurité industrielle(Arcure), la logistique(Everoad) ou les processus de contrôle qualité(Scortex).

Plus personnalisé

"Ceux qui maîtrisent les données créeront les industries du futur", résume Alex Rossformer, conseiller en innovation d'Obama. Comme la terre était la matière première de l'ère agraire, le fer la matière première de l'ère industrielle, les données alimentent l'ère de l'information : 90% des données numériques mondiales ont été produites au cours des deux dernières années ! Comme le secteur industriel l'a bien compris, nous, consommateurs, aspirons à nous sentir uniques. Finie l'époque de la consommation de masse, reléguée aux Trente Glorieuses, le XXIe siècle est le temps de l'individualisation de la demande - et donc de l'offre.

Plus que jamais, les entreprises peuvent s'appuyer sur le big data et les informations qu'il véhicule pour connaître les attentes de leurs clients, voire les anticiper. Ce changement de paradigme de la demande s'accompagne d'une évolution vers un mode d'organisation axé sur les données : savoir collecter, analyser et utiliser les données pour optimiser les décisions et les opérations. Toute une catégorie de nouveaux métiers émerge progressivement dans l'entreprise pilotée par les données : Chief Data Officer, Data scientist, ingénieur Big Data, délégué à la protection des données, data miner.... Et du côté des start-up, de jeunes entreprises françaises se sont spécialisées dans l'exploitation des données(Dataiku) ou dans le stockage et la distribution intelligente de données dédiées à l'usage de l'IA(Scality) au service des entreprises.

Plus de collaboration

Le numérique est une nouveauté dans l'organisation verticale et hiérarchique du monde professionnel. La rapidité des évolutions technologiques, la nécessité permanente d'innover et de surveiller les usages ont un impact sur les méthodes de travail. Désormais, l'entreprise se doit d'être agile. Beaucoup adoptent de nouveaux modes d'organisation appelés " projet ", où une ressource n'est plus affectée à un service mais à une mission.

" La durée de vie moyenne d'une compétence est passée de 30 ans dans les années 1980 à moins de 5 ans aujourd'hui, Philippe Burger Point, associé en charge du capital humain chez Deloitte. Outre le besoin de formation continue, la désintermédiation que permet le numérique ouvre la porte à une diversité de statuts au sein de l'entreprise : salariés, intérimaires, travailleurs indépendants, services externalisés, etc. Les entreprises font de plus en plus appel à des personnes extérieures - en 2027, on estime que la majorité des travailleurs américains seront des freelances - donnant naissance à l'entreprise en réseau. Armand Hatchuel, professeur de sciences de gestion à Mines ParisTech, estime que la "création collective et transversale" sera au cœur de l'entreprise.

L'importance croissante des technologies peut également être utilisée pour recentrer le management sur l'humain en automatisant les tâches à faible valeur ajoutée humaine, comme le suggère la Harvard Business Review. Dans l'entreprise de demain, la révolution technologique accompagne la responsabilité sociale et la quête de sens d'une nouvelle génération de travailleurs. En témoigne la plateforme Isahitwinnerdes Deauville Green Awards 2018 pour le prix spécial Bpifrance. Elle permet aux entreprises d'externaliser les tâches numériques qui ne peuvent être réalisées par l'IA. La communauté HITers est composée de femmes africaines qui souhaitent ajouter un complément de revenu pour financer un projet personnel. Un exemple parmi tant d'autres que la technologie est au service d'une société meilleure pour demain.

Source de l'article : Usbek & Rica.

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