Qu'est-ce que la Gig Economy ?
Bulletin d'information de décembre 2016
Qu'est-ce que la Gig Economy ? Littéralement, l'économie des petits boulots, ou encore comment Internet révolutionne le marché du travail, après celui du commerce (Amazon), de l'hôtellerie (AIRBNB) ou des transports (Uber).
Qu'il s'agisse de la vente d'objets sur Ebay, des services de taxi via Uber ou de l'accueil des touristes via Airbnb, le monde du travail semble changer. C'est ce qu'on appelle la "gig economy", où les revenus sont gagnés ou complétés par le commerce en ligne de biens et de services.
L'augmentation des inégalités depuis de nombreuses années est principalement due à la concentration accrue de la production de richesses détenues par un nombre de plus en plus restreint de personnes. La " Gig Economy " serait donc la solution, en distribuant tout ce capital entre les mains de millions de micro entrepreneurs. Cette nouvelle tendance offre des opportunités pour plusieurs types de profils différents, de l'étudiant qui veut avoir un peu d'argent de poche, à la mère célibataire qui peine à boucler ses fins de mois en passant par le chômeur en fin de droit, le tout en offrant une flexibilité totale de l'emploi du temps.
Mais il faut veiller à ce que cela ne produise pas l'effet inverse. Si l'on regarde de plus près, les plateformes spécialisées qui proposent des services s'adressent à une clientèle plutôt aisée. On vous propose par exemple de garer votre voiture ou de vous livrer vos boissons en moins d'une heure. Le spectre de l'inégalité sociale rôde et diffuse un sentiment de dualité au sein de la société : la grande majorité offrant des services à la demande à une poignée de privilégiés.
Les effets sociaux et économiques de la "Gig Economy" ne sont pas encore tout à fait clairs. Dans de nombreux pays, les gouvernements ont dû adopter des lois à la hâte pour adapter les réglementations à cette révolution, mais aussi pour retarder ces changements brutaux, frappant les entreprises classiques. Du côté du "Gigger" Cette nouvelle tendance crée une forme d'insécurité, car elle ne bénéficie pour l'instant d'aucun avantage lié à un emploi classique (points retraite, assurance sociale, santé, points chômage etc...). Dans ce domaine, l'économie MGI a encore des progrès à faire pour être considérée comme une forme de travail viable.
30 % des travailleurs indépendants n'ont pas d'autre choix que de travailler de manière indépendante. Bien qu'il s'agisse d'une minorité, ils sont généralement associés aux indépendants force de travail. Ce groupe peut être divisé en deux catégories : ceux qui tirent leur revenu principal de leur activité indépendante, mais préféreraient un emploi traditionnel, et ceux qui, financièrement fragiles, préféreraient ne pas travailler de manière marginale, mais sont contraints de le faire pour joindre les deux bouts.
Certes, avec le modèle de la "Gig Economy", les frontières entre vie privée et vie professionnelle sont de plus en plus floues. Mais cette "révolution" du monde du travail ne va pas sans poser des questions sur la protection des salariés et surtout sur "à quoi ressemblera le travail de demain ?"
D'un autre côté, il y a quelque chose de très gratifiant à devenir son propre patron, et à avoir l'espoir de parvenir à un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle. Avec ces petits boulots, il devient facile d'apprendre à gérer et à créer sa propre micro-entreprise. De plus, cela stimule l'innovation dans toute l'économie et favorise l'activité professionnelle, jouant ainsi son rôle dans la lutte contre le chômage.
Il semble donc que la révolution n'en soit qu'à ses débuts.
Nous pourrions être amenés à constater une augmentation de l'emploi indépendant à mesure que les coûts d'embauche des salariés augmentent.
Cela pousserait les Etats à s'adapter car les pertes fiscales seraient gigantesques.
En effet, les gens ont tendance à ne pas réaliser que la location de leur maison ou de leur voiture génère un revenu supplémentaire (perte pour les Etats).
Le choix est généralement une bonne chose dans la vie, et l'abaissement des barrières que permet la technologie d'aujourd'hui pourrait être considéré comme une démocratisation des opportunités entrepreneuriales. Mais la fragmentation associée au travail de l'économie MGI peut entraîner de nouvelles formes d'insécurité. Cela nécessitera probablement de nouvelles façons de voir les outils politiques traditionnels autour des droits de l'emploi (et des consommateurs).
Dans le cadre d'Isahit, l'objectif est d'utiliser la technologie pour faire tomber les barrières, offrir des opportunités aux personnes défavorisées des pays émergents, augmenter leurs revenus et les sortir d'une situation d'extrême pauvreté et/ou de leur accès facilité à de nouvelles perspectives (entrepreneuriat, scolarité...).
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Publié dans Newsletter, Impact Sourcing
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