Ces entrepreneurs qui ont pris des risques pour créer leur entreprise...
Le Salon des Entrepreneurs Marseille 2019 vient de se terminer, après avoir été rythmé par de nombreuses conférences, débats et ateliers. L'un des temps forts de cette édition a sans doute été la conférence " Change Makers ", avec des témoignages et expériences d'" entrepreneurs moteurs du changement".
Cette rencontre a mis en lumière une qualité essentielle pour l'esprit d'entreprise :"L'audace ! Il s'agit notamment de tenter une aventure, même si elle ne réussit pas forcément. L'activité d'un entrepreneur est d'être toujours là, au combat, pour répondre aux défis quotidiens. Pour cela, il faut aussi oser demander de l'aide, changer de direction, se tromper, se relever..." a déclaré Philippe Korcia, président de l'Union des entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE13), nouvellement élu.
Farouk Boulbahri, président de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) Aix Bastia, partage cet avis :"Nous vivons des changements passionnants. En face, s'il n'y a pas d'audace et d'innovation, il est impossible d'avancer. Dans la région, il y a beaucoup d'énergie positive. Alors n'ayez pas peur de vous lancer, car les entrepreneurs qui réussissent sont ceux qui prennent des risques ! "
Plusieurs entrepreneurs ont ensuite évoqué les parcours plus ou moins tumultueux qui les ont conduits à lancer leurs entreprises. CommeIsabelle Mashola, qui a cofondé Isahit, la première plateforme d'externalisation de tâches numériques socialement responsable, après avoir travaillé pour de grands groupes comme Cisco, Dell ou Publicis. " J'ai une formation d'ingénieur qui m'a permis d'apprendre beaucoup de choses. Le changement est un apprentissage qui prend du temps pour mûrir et j'ai évolué au fil des années. J'ai décidé de tout mettre de côté et de cofonder Isahit, car la technologie peut permettre de donner du travail à des personnes éloignées de l'emploi. Le numérique est aussi un levier d'indépendance et d'autonomie pour les femmes", explique la réalisatrice. explique la réalisatrice. " Pour être entrepreneur, il faut avoir une très bonne idée, mais le plus important est son application. Il y a une culture de l'entrepreneuriat différente entre les États-Unis et la France, où l'échec est perçu très négativement. Il n'est pas nécessaire de savoir tomber : la priorité est de savoir se relever !" ajoute-t-elle.
Christophe Caille, quant à lui, a cocréé l'entreprise marseillaise Cap Vert Énergie, spécialisée dans la production d'énergies renouvelables (solaire, biogaz et hydroélectricité) et qui emploie 150 personnes."J'avais un savoir-faire de chef d'entreprise que j'avais envie de partager pour une cause environnementale. J'ai donc quitté mon poste très confortable et bien rémunéré au sein du Conseil supérieur du notariat, et j'ai décidé d'investir mon énergie pour faire émerger une entreprise à l'impact significatif. J'avais besoin d'une activité qui ait du sens et j'ai accepté de prendre un risque pour créer cette entreprise, qui s'est avérée rentable ! "
Autre entrepreneur invité à témoigner et à partager son expérience : le designer Ora-ïto a livré quelques anecdotes décalées."A 19 ans, j'ai été viré de mon école de design après avoir commandé une pizza dans un amphithéâtre.... Dès lors, j'ai voulu travailler avec des marques mais elles me disaient systématiquement d'aller me faire voir. J'ai décidé de mettre sur Internet des objets de marque que j'avais dessinés en images de synthèse. Cela remonte à 1998, quand le web en était à ses débuts... Mais beaucoup de clients et la presse ont cru qu'il s'agissait des nouveaux produits des marques concernées. On m'a alors commandé de nombreux articles", explique le designer marseillais avec une pointe d'humour. " Ce fut un déclic qui m'a permis de travailler avec des marques comme Heineken, Adidas, Nike, Guerlain, Gucci, Dior.... J'ai failli collaborer avec Louis Vuitton aussi, mais ça ne s'est pas fait parce que j'ai dit que le groupe faisait des sacs de grand-mère", dit-il.
Mathilde Le Rouzic, pour sa part, a eu une toute autre façon de se lancer dans l'entrepreneuriat."J'ai commencé à travailler chez Apple, puis dans une start-up spécialisée dans l'e-santé. Je suis ensuite tombée enceinte et, à mon retour de congé maternité, j'ai dit à mon patron que je voulais créer ma propre entreprise. J'ai ainsi lancé trois start-ups", explique le "serial entrepreneur". Il conclut : "Mon dernier défi a été la création de Hellocare, une plateforme qui développe des services de mise en relation entre médecins et patients. Elle permet une relation plus fluide avec les professionnels de la santé. Nous avons actuellement plusieurs dizaines de milliers de consultations, nous travaillons avec 600 médecins et nous avons l'ambition de collaborer avec 10% des professionnels de santé et de nous développer à l'étranger", précise Mathilde Le Rouzic, qui reste plus ambitieuse que jamais.
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