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18 mai 2017

Comment la technologie numérique peut-elle contribuer à l'indépendance financière des femmes en Afrique ?

18 mai 2017

Comment la technologie numérique peut-elle contribuer à l'indépendance financière des femmes en Afrique ?

A l'occasion de la dernière soirée du Club de l'Innovation Positive organisée par SparkNews

Plusieurs tables rondes de travail ont été organisées sur le thème de l'innovation positive. Des représentants des entreprises suivantes étaient présents :
Accor, Danone, La Poste, SUEZ, Armor, AXA, BNP, CETELEM, PMU, Caisse des dépôts et consignations, MAIF, Schneider Electric, L'Oréal, LVMH, Pernod Ricard, Total, SKF, Groupe Musketeers, Air Liquide, Orange, ADP, Groupe Sanofi-Aventis, Club Med, Société Générale et ADEME.

Questions abordées lors des tables rondes :

L'objectif est donc pour le porteur de projet de tester une idée d'entreprise liée à son innovation sociale, de collecter des informations afin de vérifier la pertinence du modèle existant ou en cours de développement, de créer des partenariats dans un esprit "gagnant-gagnant", et bien sûr d'étendre son réseau.Isabelle Mashola (Présidente d'isahit) et Ludovic Centonze (Directeur RSE Orange) ont animé une table ronde sur ce thème :

Comment le numérique peut-il favoriser l'indépendance financière des femmes en Afrique ? Le problème proposé était le suivant :
2 milliards de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 dollars par jour), dont 70% sont des femmes.

  • Comment éviter que la fracture numérique n'accentue ce fossé ?
  • Comment le numérique pourrait rendre les femmes plus autonomes et indépendantes financièrement en Afrique ?

Quelques pistes de réflexion sur le problème donné :

  • Isahit est une solution et une plateforme innovante qui donne du travail numérique aux femmes, qui les fait monter en compétence en les éduquant au monde de demain qui est le numérique.
  • Orange soutient ou initie des actions de développement en Afrique pour les femmes, en leur donnant les moyens de se former et de se connecter au monde de demain en travaillant avec de jeunes femmes entrepreneurs ou grâce à des dispositifs déployés par la fondation Orange spécifiquement dédiés à cet effet.

Les échanges et les débats ont permis de dégager les grandes idées suivantes :

  • La femme africaine cumule souvent plusieurs activités et donc le micro-tasking numérique peut être une offre pertinente comme activité de " complément de revenu ".
  • Le numérique permet de former les femmes à distance, de les accompagner dans leur développement.
  • Grâce au numérique, il existe de nombreux moyens de les former : enseignement à distance via Skype, aide à la montée en compétence grâce à l'intelligence artificielle (bots), aide à différentes personnes grâce aux communautés en ligne.
  • En Afrique, la collaboration et le partage font partie de la culture, ce qui facilite l'entraide entre les différentes personnes impliquées.
  • Les pôles d'innovation existants dans chaque pays (incubateurs, fablabs) aident à trouver des travailleuses aux profils variés, ainsi qu'à les accompagner dans la transition vers la vie professionnelle formelle.
  • Les femmes sont responsables de la gestion du budget familial, ce qui en fait des bénéficiaires de choix pour toucher le plus grand nombre de personnes possible. Souvent, une augmentation de revenu est utilisée pour rembourser une dette, investir dans une nouvelle activité ou aider la famille.
  • L'Afrique est le premier continent de l'entrepreneuriat féminin : une femme sur quatre y crée une entreprise. En Afrique subsaharienne, les femmes représentent même 27 % des entrepreneurs. C'est le taux le plus élevé au niveau mondial augmentez.
  • L'inégalité numérique entre les hommes et les femmes en Afrique résulte davantage du manque de moyens/éducation des femmes que de l'oppression masculine. Nous devons nous concentrer sur des solutions qui combinent formation et revenus.

Isahit s'engage dans cette mission !

Depuis son lancement il y a neuf mois, Isahit s'est engagé à travers son programme Isahit help à soutenir et à aider les hiteuses en leur fournissant un accès à Internet (via l'accès aux incubateurs locaux), en leur prêtant une tablette si nécessaire, en les aidant à la Banca et en les soutenant dans leurs démarches pour obtenir le statut d'indépendant. Isahit help leur permet également de se former et de se développer en compétence numérique avec l'aide des représentants d'Isahit dans les hubs locaux.

A ce jour, une centaine de "travailleurs/hiteuses" travaillent sur la plateforme Isahit depuis 5 pays d'Afrique francophone (Cameroun, Burkina Faso, Sénégal, Côte d'ivoire, Congo) et bientôt une dizaine d'autres pays seront ouverts. L'ambition d'Isahit est d'ici 4 à 5 ans de donner du travail à plus de 30 000 personnes et donc d'avoir un impact sur plus de 100 000 personnes.

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