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BPIFrance décerne à isahit le prix spécial des Green Awards de Deauville

Lauréat du Deauville Green Awards pour le Prix spécial Bpifrance, isahit est une plateforme qui permet aux entreprises d'externaliser les tâches numériques qui ne peuvent être réalisées par l'intelligence artificielle. La communauté HITers est composée de femmes africaines qui souhaitent apporter un complément de revenu pour financer un projet personnel.

Isabelle Mashola, co-fondatrice, parle d'isahit. Découvrez son interview !

Comment fonctionne la plateforme isahit ?
Le client nous soumet un projet numérique complexe que notre moteur décompose en micro-tâches. Nous procédons alors à ce que nous appelons le crowdsourcing : nous faisons appel à des femmes de la communauté HITers pour effectuer toutes les tâches. Chaque femme choisit ensuite la micro-tâche sur laquelle elle veut travailler. Il peut s'agir par exemple de vérifier des liens Linkedin, ou de reconnaître des plateaux-repas sur des images afin de faire travailler un robot grâce à l'apprentissage automatique.

Comment la société isahit a-t-elle vu le jour ?
Tout a commencé par un voyage au Cameroun avec des amis. Nous nous sommes engagés dans le projet d'aider les femmes entrepreneurs à développer leur activité. Par exemple, certaines étaient transformatrices de céréales et nous leur avons acheté des séchoirs, d'autres travaillaient dans la couture et l'association leur a donné des machines à coudre.

Nous nous sommes rendu compte que ce qui donnait vraiment du sens à la vie de ces femmes, c'était le développement de leur projet personnel. Je me suis alors associée à Philippe Coup-Jambet, avec qui nous avons imaginé une solution digitale permettant aux femmes de créer un véritable levier d'indépendance pour lancer leur activité à distance.

Isahit a été conçu en juin 2016, et notre premier client est arrivé en janvier 2017.

Qu'est-ce qui convainc vos clients de faire appel à vous ?
Nous offrons une solution pratique, agile et compétitive ; ce sont les aspects qui attirent le plus les entreprises. L'aspect social ajoute beaucoup de valeur mais n'est pas la raison principale pour laquelle elles veulent nous rencontrer.

Nous positionnons aujourd'hui notre service comme une technologie pour le bien, c'est-à-dire une technologie qui sert la société tout en se développant. Aujourd'hui, nos clients se trouvent en Afrique, au Canada, en France, en Suisse et en Belgique.

Qui sont les femmes qui travaillent pour isahit ?
Il s'agit de femmes ayant un niveau d'études supérieures de deux ans qui souhaitent obtenir un revenu supplémentaire pour financer un projet de vie, tel que l'extension de leur domaine, la création de leur propre entreprise ou la poursuite de leurs études. Ces femmes ne peuvent pas travailler plus de 100 heures par mois.

Par exemple, nous avons récemment travaillé avec Stéphanie, qui est en première année de master à Dakar, et qui voyage quatre heures par jour pour s'y rendre. Stéphanie a trois projets : d'abord acheter un PC, ensuite acheter des lunettes, et enfin quitter sa colocation pour en prendre une nouvelle plus proche de son université. Isahit lui permet alors de financer ces projets pour mieux étudier.

Pourquoi les femmes ne peuvent-elles travailler que 100 heures par mois ?
. Il serait tentant pour elles de faire d'isahit leur principale source de revenus en travaillant plus de cent heures par jour, mais l'objectif d'isahit est de rester un tremplin pour leur projet de vie.

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