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23 octobre 2019

isahit collabore avec des femmes indépendantes en Afrique

23 octobre 2019

La plateforme travaille avec des travailleurs indépendants dans plusieurs pays africains. Sa cofondatrice Isabelle Mashola s'adapte aux réalités du terrain.

"Donner, c'est bien. Mais ce qui donne vraiment un sens à la vie, c'est le travail", affirme Isabelle Mashola. Après avoir été bénévole pour des ONG au Burkina Faso et au Cameroun, la jeune femme a cofondé Isahit avec son associé Philippe Coup-Jambet. Cette plateforme met en relation des femmes indépendantes d'Afrique avec des entreprises, majoritairement françaises, qui sous-traitent des tâches informatiques. "Le numérique est un véritable levier d'autonomie et d'indépendance pour les jeunes femmes du continent", explique Isabelle Mashola.

Fondée en 2016, Isahit est basée à Paris, où elle emploie 16 personnes. En Afrique, elle contracte avec plus de 1 100 "héritiers" (surnom des femmes indépendantes), répartis dans 21 pays africains. Déployée principalement en Afrique subsaharienne, la start-up ne dispose actuellement d'aucun bureau sur le continent. Elle se développe en nouant des partenariats sur place avec des associations, des incubateurs et des espaces de co-working.

Des femmes "héréditaires" payées par téléphone

Lorsque le nombre de "collaborateurs" devient important, Isahit fait également appel aux services d'intermédiaires appelés "hubers". "C'est plus facile pour nous d'avoir quelqu'un sur place pour assurer le suivi, mais aussi pour aider les jeunes femmes dans leurs démarches administratives", explique Isabelle Mashola. Car, selon elle, dans certains pays, comme la République démocratique du Congo par exemple, il peut être compliqué d'obtenir l'équivalent du statut d'auto-entrepreneur, ou même des documents d'identité à jour.

Mais la présence de ces intermédiaires ne suffit pas toujours à assurer un développement durable. "Chaque pays a sa propre culture et des infrastructures plus ou moins développées, il y en a où les choses avancent plus vite, comme à Madagascar, où la population est habituée à travailler dans le secteur des services. C'est plus compliqué au Burkina Faso, par exemple. "En cause, selon le dirigeant : une mauvaise connexion Internet, véritable obstacle dans les pays d'Afrique de l'Ouest.

Isabelle Mashola, PDG et cofondatrice d'isahit

Un autre problème rencontré par Isabelle Mashola est que de nombreuses femmes indépendantes ne sont pas bancarisées - seulement 20% de la population de l'Afrique sub-saharienne l'est, selon la Banque mondiale. Il a fallu s'adapter aux réalités du terrain. Pour payer ses "hiteuses" en Guinée, au Mali, à Madagascar et en Côte d'Ivoire, Isahit travaille avec W-HA, la filiale de paiement mobile du groupe Orange. En payant par téléphone, la start-up a même réduit ses frais bancaires.

Lire l'article sur Les Échos Entrepreneurs

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